Je me lance également, parce que je n’en suis qu’à mon 13ème jour, et que depuis deux jours j’ai bien envie de craquer…
En lisant tout cela je me dis que ce serait idiot, il m’a fallu des années avant de me décider vraiment, alors…
J’ai fumé 24 ans et pourtant je ne suis pas très âgée (hé non), et c’est horrible d’y penser parce que c’est une grande partie de ma vie qui a été accompagnée par la cigarette. Mes pires et mes meilleurs moments.
Et je crois qu’on a du mal à faire ce deuil-là.
En fait, j’ai l’impression d’entamer une nouvelle vie, celle de l’ex-fumeuse.
Celle de la fille qui sait faire des choses sympa, cool, sans la clope au bec. Qui trouve que finalement, certaines femmes sont fatales sans cracher un nuage de fumée toutes les 2mn…
Depuis deux semaines donc, je passe plus de temps en cuisine (je crois savoir que je ne suis pas la seule dans ce cas) ; je bois des tisanes (non non je ne suis pas vieille), je m’astreint à rester calme surtout (heu, c’est dur parfois, ça ne marche pas à tous les coups).
Je gagne en zenitude, ça c’est assez magique. Peut-être aussi parce qu’avant j’aimais bien l’image de la fille speed, responsable, toujours occupée, et fumeuse évidemment puisque c’était sa récompense et que cela faisait d’elle une «femme moderne et battante » comme dans les magazines…
Maintenant, je me dis que je peux toujours gérer plein de choses, mais aussi lire quelques pages, avachie sur mon canapé en lieu et place de fumer à la fenêtre…Évidemment, c’est dur plusieurs fois par jour mais en lisant certains papiers, je reprends confiance. Il faut juste qu’on nous répète souvent que c’est Bien… et que la vie n’est pas plus dure sans cigarette, contrairement à ce qu’on aimerait croire.
A bientôt!
source photo: Nicolas Nedialko Nojarof via Flickr
[…] commentaires sur son site ou directement ici. Pour lire l’article dans sa totalité cliquez sur ce lien. This was written by admin. Posted on Jeudi, septembre 16, 2010, at 8 h 40 min. Filed under […]
Bravo Mila, c’est toujours mieux de s’occuper les mains en écrivant un article 😉 Bon courage
Tout est vrai, c’est ça !!!!!
Le coup de la tisane et des heures passées dans la cuisine….c’est moi !
Je suis aussi en mode “je suis cool et sexy même si je ne fume plus”. C’est long à venir je trouve.
Heureusement, avec les sous non dépensés dans les clopes, je m’achète des fringues (un peu plus grandes) ! hi hi hi !
13 jours, c’est déja génial, j’aimerai en arriver a ce nombre, j’ai tenté une fois mais j’ai craqué au bout de 3j, là je re essai et j’espère tenir, mais c’est difficile après plus de 15 ans de cigarette
C’est trop bien, la/ta vie sans clope. contrairement à ce qu’on croit, on ne perd pas une amie (la clope) mais on se débarasse d’un parasite (la même).
En fait, cela fait 22 jours aujourd’hui, et je n’arrive pas à y croire ! Le truc, c’est de tenir jusqu’au soir, et là, avant d’éteindre la lumière, se dire qu’on a encore réussi, et qu’il n’y a pas eu mort d’homme… Mais bon, rien n’est gagné. Il y a un côté expérimental et intéressant à ce challenge : on se redécouvre chaque jour… On tient bon!
Bravo Mila !
Je trouve que tu envisages les choses de manière positive, chaque soir c’est une petite victoire à constater et à noter dans son carnet de fierté !
Au début tu comptes les jours, parfois les heures…et puis au bout d’un moment il faut faire l’effort de calculer, et là…c’est un bon signe !
Continue avec cette belle énergie !
@pitch : tu peux déjà te fixer le défi de dépasser 3 jours, et puis s’il n’y a pas mort d’homme comme dit Mila, en rajouter un dans la balance, puis deux etc..
Oui pour le moment je me fixe les 3 jours à dépasser, si je vais trop loin je tiendrai pas avec de gros challenge.
là j’en suis a 13H, mais dur dur le réveil sans sa clope du matin.
les première semaines sont les plus difficiles et un jour tu te réveilles en te rendant compte que tu n’as pas eu envie de cigarette depuis… tu ne sais plus vraiment et c’est bon signe! conne chance pour la suite!!!
En parlant d’image, ce qui est amusant, c’est que quand on se rend aux USA, où le tabac est de plus en plus mal vu, on donne une mauvaise image en fumant.
J’ai une amie, bourge de chez bourge, qui m’a raconté l’horreur qu’elle a vécu, en sortant d’un restaurant chic pour aller fumer sa cigarette. La pauvre, elle se retrouvait avec la lie de la société : les clochards, les laissés pour compte, les pas-bobos-du-tout.
Son image d’elle-me^me en a pris un sacré coup 😉
C’est vrai que lorsque j’étais jeune (j’ai 56 ans) fumer pour une femme avait une image positive : de femme libre, joyeuse, indépendante qui affronte la vie et aime en profiter.
Mais depuis quelle descente aux enfers ! C’est tout l’inverse ! Et c’est très bien, car cela va je l’espère empêcher les jeunes de seulement commencer !
Mais jamais je ne deviendrai une ex-fumeuse qui juge et qui est intransigeante !
Les USA ont beucoup fait pour la promotion de la clope (il n’y a qu’à regarder les vieux films) et les cigarettes blondes ns viennent des States. Or s’il n’y avait eu que les gauloises bleues je doute fort que beaucoup d’entre nous aient continué ou même commençé !
oui le plus dur sont les 1er jours pour ma part en tout cas insomnies réveil en flash je passé du réve a la réalité d’un coup sec agitation permanente je suis déja une grande nerveuse de nature là c’était pire je faisais peur a ma famille lol moi j’ai arété pendant mes grossesses c’étais une évidence pour moi puis repris aprés mon mari est moi quelques années plus tard on a arété 1 an a 2 puis on a repris 🙁 là c’est notre fils qui aprés avoir vu les pubs a la télé nous a supplié il avais si peuril a 6 ans et a déja tout compris a la cigarette là je sais que je ne refumerais pas avoir vu la peur dans ses yeux ça étai sterrible pour nous les premiers jours ils nous surveillé beaucoup aprés reste le probléme de poid je n’ai jamais eu de ma vie de problémes de poids sauf pendant mes grossesses là j’en suis a 5 kg au bout de 3 semaines d’arret je prend peur!!!!! mais n’empéche que je ressens une grande LIBERTé!!!
c’est amusant parce que moi c’est tout l’inverse, j’étais tout sauf zen les premiers jours et comme dirait mon mari “quand tu as arrêté de fumer, tu es montée en pression et depuis tu n’es jamais redescendue” (mais bon, j’ai un caractère de cochon )
@odette Ne t’inquiète pas, faut en moyenne une année, mais on reperd ces kilos là … et justement quand on arrête c’est souvent tout son mode de vie qu’on est obligé de revoir un peu : le moment idéal pour revoir quelques principes alimentaires !
courage à tous et toutes
voilà maintenant une semaine déjà sans toucher la cigarette! merci pour ce blog et vos commentaires motivants…
La question de l’image est centrale à mon sens. Peut-être pas pour tout le monde, mais je suis persuadée que pour nombre de fumeurs et de fumeuses, elle représente un obstacle réel.
Petit partage d’expérience à ce sujet:
Lors de mes premiers arrêts, je ne me sentais pas à ma place. Je m’explique: entrer dans un restaurant où (à l’époque) on demandait “Fumeur ou non fumeur?”, et m’entendre répondre “non fumeur” était pour moi de l’ordre de la traitrise, du non sens. Il faut savoir que les non-fumeurs (tout comme les non buveurs) ont toujours été classés par mon entourage comme de tristes sires, de petites personnes aux costumes sombres et aux vies étriquées. Des empêcheurs de tourner en rond, des bien-pensants ennuyeux, j’en passe et des meilleures croyez-moi.
L’arrêt du tabac me faisait donc nécessairement passer dans ce triste camp, du moins c’est la sensation que j’ai éprouvée immédiatement, l’image qui est venue me coller à la peau.
Il faut dire qu’en plus de la cigarette, j’avais décidé d’arrêter le café, l’apéro et qu’il était hors de question que je croise l’ombre d’un fumeur, donc autant dire que les petits repas entre potes, j’avais fait une croix dessus. Finalement peut être qu’arrêter de fumer me faisait tout à fait correspondre à cette petite personne aigrie que l’inconscient collectif avait réussi à me faire intégrer.
Résultat, après deux mois de lutte acharnée de crises de larmes et de doutes à me demander qui j’étais, j’ai repris. Illico, j’ai retrouvé café, apéro et amis avec cette illusion piégeante de me retrouver moi.
Une échec? Certainement pas! Une étape, plutôt (mais ça on le sait après…).
Le processus d’arrêt était engagé.
Oui, cette dissonance, cette image pathétique associée aux non fumeurs, était, à n’en pas douter, un obstacle considérable à la réussite de cette entreprise.
Qu’à cela ne tienne! A présent je le savais. Pour préparer le second arrêt (quelques mois plus tard), il allait être question de travailler sur les images que j’associais à la cigarette en même temps que celles que j’associais au fait de ne pas fumer. Comment faire ce chemin là (surtout si l’on considère que je refuse qu’une autre personne que bibi vienne fourrer son nez dans mon esprit).
J’ai commencé par observer. Dégoter un maximum d’images positives des non fumeurs (finalement c’est super facile comme exercice), en dresser une liste mentale et me la projeter assez souvent. Faire de même avec les images négatives des fumeurs (encore une fois, il suffit d’essayer, c’est simple comme tout). Ai-je vraiment envie de ressembler à cette bonne femme, la clope au coin des lèvres, qui pousse sa poussette et engueule son aîné? (ok, le lien entre la clope et le savon qu’elle passe à son grand est ténu, mais si j’ai envie de le faire, rien ne m’en empêche). Ai-je envie d’être grise, ratatinée, accrochée à ma clope sous la pluie, sous la neige. Combien d’année vais-je répondre aux demandes de mes enfants par “je finis ma clope et j’arrive”. Est-ce vraiment l’image de mère que j’avais projeté de moi? Et cette odeur de vieille fumée qui me suit partout, est)ce réellement l’image du glamour?
Bref, vous l’aurez compris, j’ai décidé d’associer une image positive au fait de ne pas fumer et une négative au fait de fumer. et je n’ai pas fait que le dire, j’ai fait mes petits exos quotidiens. Ensuite, l’esprit a fait son chemin.
Lors de mon deuxième arrêt, j’ai trouvé de la fierté à avoir réussi. J’ai continué de fréquenter des fumeurs (toujours en observant leur comportement et en essayant de comprendre plus avant à quel point il était absurde). Leur présence m’est finalement rapidement devenue indifférente.
Etre une non fumeuse parmi les fumeurs, du point de vue de l’image de soi, n’était plus un problème. Je le vivais bien, voire j’en étais vraiment fière. En tout les cas cet obstacle là était abattu. Le chemin était fait.
Cela ne m’a pas empêchée de reprendre, quelques mois plus tard. Pour d’autres raisons. Enfin, des raisons, disons plutôt d’autres illusions, d’autres tours que mon esprit a échafaudés voyant bien que l’histoire de l’image ne suffisait plus.
A nouveau j’ai réarrêté. Depuis 3 jours (ça fera trois jours ce soir…). Ce n’est pas facile, certes, mais pas insurmontable non plus. En tous les cas, je sais que la question de l’image de soi est réglée. Si elle ne représente pas tout, c’est une partie de la difficulté. Je vais pouvoir me concentrer sur le reste (et en particulier la gestion de mes relations de couple que je pourris afin d’avoir quelqu’un à qui en vouloir et me donner de bonnes raisons de reprendre tout en accusant l’autre….quand je vous dis qu’il y a du boulot!).
J’ai écrit cet article il y a deux ans déjà ! lorsque j’ai lu le post d’Armel, j’ai eu envie de répondre, car cela fait… 2 ans que je ne donne plus de nouvelles ! Eh oui, après ma courte intervention sur ce blog, j’ai bien vite repris la cigarette. A mon grand désespoir et avec honte, d’où mon silence. C’était trop dur, vraiment. Mais à présent, je peux enfin le dire, et ni l’image ni rien ne changera cela : j’ai stoppé, net, et pour de bon je pense, il y a 4 mois exactement. Sans rien, juste une pastille “Nico quelque chose” de temps en temps. Alors voilà : il faut souvent un long cheminement, des arrêts et des reprises, avant de se lever un jour en se disant que maintenant, c’est bon. On y va et on y croit. Et on est content de le faire. Tout arrêt est bon à prendre, long ou court. Et en termes d’image, on peut rester Rock n’roll sans clope, tout est dans l’attitude 😉 j’en sais quelque chose 🙂
T’as vu, c’est incroyable, à chauq efois qu’on reprend à fumer….pfffttt, on s’éclipse. Du blog, par exemple. C’est d’ailleurs tout à fait compréhensible. Mais il y a un côté honteux à replonger.
Sinon, suis tout à fait d’accord, la rock’n’roll attitude n’a rien à voir avec la clope (ni avec Johnny, d’ailleurs…)
Contente que tu sois de retour avec un nouvel arrêt et avec une motivation en béton armé, en plus.
Armel, Mila, je me reconnais tout à fait dans cette histoire d’image ! et ça a été un frein aussi pour moi dans le passé, car j’associai l’idée de fumer au côté “fun”, rock n roll ou je sais pas quoi, mais la fille qui fume c’était le fille qui se prenait pas la tête, c’était aussi parfois pour montrer que le côté bien pensant de la société en générale m’embetait au plus haut point ! (je reste polie 🙂
Comme toi Armel, je commence à changer le regard que j’ai sur les non fumeurs, ils ont pas l’air si malheureux et si tristes, et d’ailleurs je me dis maintenant que le top du “cool” c’est celle qui “s’impose” (dans le bon sens du terme) sans avoir besoin d’une clope à la main !
Des fois je vois des femmes que j’apprécie, voire que j’admire à la télé, et quand elles détaillent leur hygiène de vie, je me dis Whaou !
Tout est question d’image effectivement ! Maintenant, j’ai peut être “grandi” mais je me dis qu’une fille saine peut être super “fun” !